Les nouvelles routes de la soie

L'un des projets les plus ambitieux de la Chine contemporaine est celui des « nouvelles routes de la soie », qui vise à renforcer les liens économiques, politiques et culturels entre l'Asie, l'Europe et l'Afrique. Ce projet repose en grande partie sur la maîtrise des voies de communication, qu'elles soient terrestres, maritimes ou numériques. En effet, la Chine entend développer des infrastructures de transport, d'énergie et de télécommunication qui lui permettent de faciliter les échanges commerciaux, d'assurer la sécurité de ses approvisionnements, de diffuser son influence et de promouvoir sa vision du monde. La maîtrise des voies de communication est donc un enjeu stratégique pour la Chine, qui cherche à affirmer son statut de puissance globale face aux autres acteurs internationaux.

Cette dénomination prête à confusion^{[réf. nécessaire]}, car la route n'est pas uniquement une route pour véhicules routiers, c'est aussi une route maritime reliant la Chine à l'Afrique de l'Est et à la Méditerranée. La ceinture est constituée d'une série de corridors terrestres reliant la Chine à l'Europe, via l'Asie centrale et le Moyen-Orient. En parallèle de la voie maritime, la Chine investit dans des chemins de fer et de gigantesques autoroutes partant de la province du Xinjiang pour relier la Chine et l'Europe en passant par la Russie et le Kazakhstan, notamment13.
Le nouveau nom, en 2017, est "Initiative route et ceinture" (Belt and Road Initiative, ou BRI) afin de marquer le fait que ce projet ne se limite pas à une seule route14.


- La maîtrise des voies de communication est un enjeu stratégique pour les pays qui cherchent à renforcer leur influence économique et politique dans le monde.
- Les « nouvelles routes de la soie » sont un projet ambitieux lancé par la Chine en 2013, qui vise à créer un réseau d'infrastructures terrestres et maritimes reliant l'Asie, l'Europe et l'Afrique.
- Ce projet s'inspire des anciennes routes commerciales qui permettaient le transport de la soie et d'autres marchandises entre l'Orient et l'Occident, mais il s'étend à de nombreux domaines tels que l'énergie, la culture, la science ou la sécurité.
- Les « nouvelles routes de la soie » représentent une opportunité de développement pour les pays participants, mais aussi un défi pour l'équilibre géopolitique mondial, car elles renforcent le poids de la Chine face aux autres puissances comme les États-Unis ou l'Union européenne.

- Les « nouvelles routes de la soie » suscitent également des interrogations sur le respect des droits de l'homme, de l'environnement et des normes internationales par la Chine et ses partenaires, ainsi que sur les risques d'endettement et de dépendance des pays bénéficiaires.


La maîtrise des voies de communication : les « nouvelles routes de la soie »


Depuis 2013, la Chine a lancé un vaste projet d'infrastructures visant à renforcer ses liens économiques et politiques avec l'Asie, l'Europe, l'Afrique et l'Amérique latine. Ce projet, baptisé « Belt and Road Initiative » (BRI) ou « nouvelles routes de la soie », comprend deux grands axes : une route terrestre qui traverse l'Asie centrale et le Moyen-Orient, et une route maritime qui longe les côtes de l'Asie du Sud-Est, de l'Afrique et de l'Europe.


L'objectif de la Chine est de créer un réseau de corridors commerciaux, énergétiques et numériques qui lui permettent d'accéder à de nouveaux marchés, de diversifier ses sources d'approvisionnement, de renforcer son influence régionale et mondiale, et de promouvoir son modèle de développement. La Chine investit massivement dans la construction ou la modernisation de ports, de routes, de chemins de fer, de pipelines, de centrales électriques, de réseaux de télécommunication, etc. Elle finance également des projets sociaux, culturels et environnementaux dans les pays partenaires.


Le projet des nouvelles routes de la soie suscite à la fois des espoirs et des craintes dans le monde. Certains y voient une opportunité de stimuler la croissance économique, le développement durable et la coopération internationale. D'autres y perçoivent une menace pour la sécurité, la souveraineté et les valeurs démocratiques des pays concernés. Le projet soulève également des questions sur les impacts environnementaux, sociaux et humains des infrastructures, ainsi que sur les risques d'endettement et de dépendance des pays bénéficiaires.



Le projet des nouvelles routes de la soie est donc un enjeu stratégique majeur pour le XXIe siècle. Il implique non seulement la Chine, mais aussi les États-Unis, l'Union européenne, l'Inde, la Russie et d'autres acteurs régionaux. Il pose des défis et des opportunités pour la gouvernance mondiale, le multilatéralisme et le dialogue entre les civilisations.


Le projet chinois des « nouvelles routes de la soie » (One Belt, One Road) vise à l’origine à créer un réseau d’infrastructures dédié au transport de marchandises de la Chine vers l’Europe, en passant par l’Asie centrale et l’Afrique. Les « nouvelles routes de la soie » font référence à l’ancien réseau de routes commerciales entre la Chine, le Moyen-Orient et l’Europe, à une époque où grâce à son commerce, la Chine dominait le monde.

Un enjeu économique et géopolitique pour la Chine

C’est en 2013 lors d’une visite au Kazakhstan que le président Chinois Xi Jinping a présenté le nouveau projet pour la première fois. Au départ présenté comme un projet économique visant à désenclaver la Chine intérieure mais aussi l’Asie centrale, les « nouvelles routes de la soie » constituent aujourd’hui une opportunité économique, politique et stratégique pour la Chine, face à la Russie et l’Inde. Les « nouvelles routes de la soie » incluent désormais potentiellement tous les pays du monde et relèvent d’enjeux stratégiques, voire militaires, avec le positionnement de bases chinoises. Elles redessinent la mondialisation en la recentrant sur le continent eurasiatique autour des intérêts chinois. Les « nouvelles routes de la soie » sont la dernière étape d’une stratégie de reconquête internationale. Pour Xi Jinping, la Chine doit redevenir l’empire du Milieu avant le centenaire de la République populaire en 2049.

La Chine face au reste du monde

Face au projet des « nouvelles routes de la soie », les réactions internationales ne se sont pas fait attendre. Le Japon et l’Inde, exclus du projet, cherchent à tempérer l’influence chinoise en lançant notamment en 2016 le projet de « corridor de croissance Asie-Afrique » ou « route de la liberté ».
Les pays d’Asie et d’Afrique, longtemps marginalisés dans la mondialisation, y voient une aubaine. Ils comptent bien en profiter pour se repositionner et dynamiser leur développement grâce aux infrastructures. La Russie, elle, reste prudente face à un projet qui réduit de fait son influence en Asie centrale. Elle a toutefois estimé qu’elle a plus à gagner en s’y ralliant. Les États-Unis, eux, voyant la Chine comme un rival potentiel, sont opposés à un projet qui renforce son influence. Enfin, les Européens restent très divisés car les « nouvelles routes de la soie » constituent aussi des opportunités. Ce projet des « nouvelles routes de la soie » souffre pourtant de certaines limites. La Chine pousse les pays à s’endetter pour construire les infrastructures nécessaires. Cette stratégie est qualifiée de « piège de la dette ». Pourquoi ? Parce que les pays endettés vis-à-vis de la Chine en deviennent redevables, surtout s’ils se retrouvent en difficulté pour rembourser. La Chine est ainsi accusée d’enfermer ses partenaires dans des dépendances à son profit. Ce projet titanesque en évolution permanente n’a pas fini de faire parler de lui.


Le rêve chinois est un slogan politique lancé par Xi Jinping, secrétaire général du Parti communiste chinois depuis le 15 novembre 2012 et président de la république populaire de Chine depuis le 14 mars 2013, et repris en de nombreuses occasions 1. C’est une tradition chez les dirigeants chinois de résumer dans une formule frappante l’orientation qu’ils comptent donner à la politique qu’ils mèneront au cours de leur mandat. Les circonstances dans lesquelles elle a été prononcée et les illustrations qui l’accompagnent expriment la volonté du Parti de s’appuyer sur les traditions populaires et les vertus confucéennes pour renforcer le sentiment patriotique d’une nation promise à redevenir l’ empire du Milieu 1.
Le rêve chinois est un slogan politique lancé par Xi Jinping, secrétaire général du Parti communiste chinois depuis le 15 novembre 2012 et président de la république populaire de Chine depuis le 14 mars 2013, et repris en de nombreuses occasions 1. Le rêve chinois reflèterait trois objectifs selon le politologue Lanxin Xiang: « Restaurer la gloire passée de la Chine et de l’État, rappeler le désir séculaire d’une Chine moderne, riche et puissante qu’ont eu tous les empereurs, enfin rendre les Chinois fiers et heureux, afin de maintenir la stabilité sociale » 12.



Le rêve chinois reflète trois objectifs selon le politologue Lanxin Xiang: « Restaurer la gloire passée de la Chine et de l’État, rappeler le désir séculaire d’une Chine moderne, riche et puissante qu’ont eu tous les empereurs, enfin rendre les Chinois fiers et heureux, afin de maintenir la stabilité sociale » 12.
Le rêve chinois est un slogan politique qui a été lancé par Xi Jinping, secrétaire général du Parti communiste chinois depuis le 15 novembre 2012 et président de la république populaire de Chine depuis le 14 mars 2013, et repris en de nombreuses occasions 1. Il est difficile de déterminer les projets phares du rêve chinois, car il s’agit d’un concept très large et abstrait qui peut être interprété de différentes manières. Cependant, il est possible de citer quelques exemples de projets qui ont été lancés dans le cadre du rêve chinois:
[list="margin-top: 12px; margin-right: 0px; margin-left: 0px; display: flex; flex-direction: column; gap: 4px; padding-inline-start: 24px; font-family: -apple-system, Roboto, SegoeUI,"][*]La Ceinture et la Route: Il s’agit d’un projet de développement économique qui vise à renforcer les liens commerciaux et culturels entre la Chine et les pays d’Asie, d’Europe et d’Afrique 2.

[*]La station spatiale Tiangong: Elle est pleinement opérationnelle depuis fin 2022 et permet à la Chine de renforcer sa présence dans l’espace 3.

[*]Les initiatives humanitaires de la Chine: La Chine a lancé plusieurs initiatives humanitaires pour aider les pays touchés par la pandémie de COVID-19

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Le concept de la nouvelle route de la soie a été inventé par la Chine populaire. Son coût total s'élèverait à plusieurs milliers de milliards de dollars5.
Le projet de la Ceinture et la Route est une initiative de développement économique lancée par la Chine en 2013. Elle vise à renforcer les liens commerciaux et culturels entre la Chine et les pays d’Asie, d’Europe et d’Afrique 1. Cette initiative a plusieurs avantages pour la Chine, notamment:
[list="margin-top: 12px; margin-right: 0px; margin-left: 0px; display: flex; flex-direction: column; gap: 4px; padding-inline-start: 24px; font-family: -apple-system, Roboto, SegoeUI,"][*]Renforcement de l’influence chinoise: La Ceinture et la Route permet à la Chine de renforcer son influence dans les pays participants en leur fournissant des financements pour des projets d’infrastructures 1.

[*]Accès à de nouveaux marchés: La Ceinture et la Route permet à la Chine d’accéder à de nouveaux marchés et de diversifier ses sources d’approvisionnement en matières premières 1.

[*]Création d’emplois: Les projets d’infrastructures financés par la Chine dans le cadre de la Ceinture et la Route ont permis de créer de nombreux emplois dans les pays participants 1.

[*]Développement de nouvelles technologies: La Ceinture et la Route permet à la Chine de développer de nouvelles technologies et de renforcer sa position dans des secteurs clés tels que les télécommunications et les énergies renouvelables 1.

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Cependant, il est important de noter que la Ceinture et la Route a également suscité des critiques, notamment en raison de la dette croissante des pays participants envers la Chine et des préoccupations concernant la transparence et la durabilité environnementale des projets financés par la Chine 1.
Il y a plusieurs pays participants à la Ceinture et la Route. Selon Wikipédia, cette initiative englobe 68 pays représentant 4,4 milliards d’habitants et 40 % du PIB mondial. Les pays participants sont principalement situés en Asie, en Europe et en Afrique. Vous pouvez trouver plus d’informations sur les pays participants à la Ceinture et la Route sur la page Wikipédia dédiée 1.
La Belt and Road Initiative est à l'origine scindée en deux concepts : l'un est dénommé « Silk Road Economic Belt » (« belt » signifiant ceinture) et l'autre la « 21st-Century Maritime Silk Road » (« road » signifiant route)12.
Cette dénomination prête à confusion^{[réf. nécessaire]}, car la route n'est pas uniquement une route pour véhicules routiers, c'est aussi une route maritime reliant la Chine à l'Afrique de l'Est et à la Méditerranée. La ceinture est constituée d'une série de corridors terrestres reliant la Chine à l'Europe, via l'Asie centrale et le Moyen-Orient. En parallèle de la voie maritime, la Chine investit dans des chemins de fer et de gigantesques autoroutes partant de la province du Xinjiang pour relier la Chine et l'Europe en passant par la Russie et le Kazakhstan, notamment13.
La route de la soie s'inscrit donc dans un besoin de sécuriser les approvisionnements24, notamment en matière énergétique25.

La Route de la Soie est un projet ambitieux lancé par la Chine en 2013, visant à renforcer les liens économiques, politiques et culturels entre l'Asie, l'Europe et l'Afrique. 


Ce projet suscite toutefois des réactions mitigées de la part des pays concernés, qui craignent une influence excessive de Pékin sur leur souveraineté et leur sécurité. 
Face à cette situation, plusieurs initiatives ont été proposées pour offrir des alternatives à la Route de la Soie, notamment par les États-Unis, l'Union européenne, le Japon et l'Inde. 
Ces contre-projets visent à promouvoir une coopération plus équilibrée et respectueuse des normes internationales, ainsi qu'à répondre aux besoins d'infrastructures et de développement des pays partenaires. 
Toutefois, ces initiatives sont confrontées à des défis importants, tels que le manque de financement, de coordination et de vision commune. 
Par ailleurs, elles ne doivent pas être perçues comme une tentative de contenir ou d'isoler la Chine, mais plutôt comme une opportunité de dialogue et de coopération mutuellement bénéfique.
Contre-projets à la Route de la Soie

• En novembre 2016, l'Inde et le Japon lancent un contre-projet intitulé corridor de croissance Asie-Afrique. Ce contre-projet s'appuie sur des routes maritimes moins onéreuses et davantage orientées vers le développement durable52.
  
• Le Blue Dot Network (en), lancé par les États-Unis avec le Japon et l'Australie est aussi présenté comme une alternative à la nouvelle route de la soie
  

• Dans le cadre de l'initiative américaine Build Back Better World, les sept grandes puissances mondiales du G7 ont annoncé la création d’un fonds doté de 600 milliards de dollars, ayant pour objectif de financer des projets d’infrastructures dans les pays en développement, notamment en Afrique.
  
• Enfin, Global Gateway (en français : « Portail mondial ») est un projet de l’Union européenne, présenté par Ursula von der Leyen à la fin de 2021, pour développer de nouvelles infrastructures dans les pays en développement en réponse aux « nouvelles routes de la soie » chinoises54.